Bien comprendre le PER : 3 poches pour quels types de versement ?
Rappelons que le PER est constitué de 3 poches pouvant accueillir différents types de versements. Celles-ci sont les suivantes :
la poche pour les versements volontaires et destinée à toutes les catégories d’épargnants : le PER individuel. Les travailleurs non salariés (TNS) épargnent aussi dans ce compartiment. Les versements sont facultatifs, mais il vaut mieux les réaliser de manière régulière pour espérer réaliser la meilleure capitalisation en vue de percevoir des revenus complémentaires confortables à l’échéance prévue
la poche pour l’épargne salariale : le PER collectif. Ce sont les versements de l’employeur qui y sont injectés (participations et intéressements). Cette poche sert aussi à collecter les éventuels abondements provenant de ce dernier. Afin de booster son épargne, le salarié y intègre ses propres versements et ceux-ci sont facultatifs
la poche pour l’épargne salariale d’une certaine catégorie de salariés : le PER catégoriel. Il s’agit d’un PER collectif également, pour les cadres et les dirigeants d’entreprise et dont les cotisations sont obligatoires.
Alimenter son PER individuel (PERin)
Le titulaire du PER verse son excédent d’épargne dans son PERin. S’il détient un Plan d’épargne retraite populaire PERP, il peut également transférer son capital au sein du PER. Même possibilité de transfert pour les TNS possédant un contrat Madelin.
Deux options en ce qui concerne la modalité des versements : de manière ponctuelle ou programmée. C’est cette seconde option qui est la plus intéressante, mais nécessite toutefois de disposer d’une source de revenus régulière. Elle est particulièrement adaptée aux TNS, par exemple.
Le capital d’une assurance-vie peut aussi être logé dans un PERin. Afin de profiter de frais réduits, le contrat doit avoir été détenu pendant une période d’au moins 8 ans. Nous y reviendrons plus bas.
Alimenter son PER collectif (PERcol)
En plus d’alimenter son PERcol par les intéressements et participations de l’employeur, le salarié peut aussi y loger ses congés et jours de repos non pris, prenant la forme d’un Compte épargne-temps (CET). Son épargne capitalisée au sein d’un ancien PERCO sera aussi transférée dans le PERcol dans le but de booster les sommes capitalisées. Idem en ce qui concerne une assurance-vie souscrite et âgée de plus de 8 ans. Quant aux propres versements du titulaire du PERCOL, ils peuvent être libres ou programmés.
Alimenter son PER catégoriel (PERcat)
Outre les versements obligatoires de l’employeur et du salarié, les autres sources d’alimentation du PERcat sont l’ancien contrat Article 83 ou encore le Plan d’épargne retraite d’entreprise (PERE). Ce, en plus des versements volontaires de l’épargnant (libres ou programmés), et d’une éventuelle assurance-vie souscrite.
Avantages et inconvénients du transfert de l’assurance-vie dans un PER
Focalisons-nous particulièrement sur les avantages et les inconvénients à transférer une assurance-vie dans un PER.
parmi les avantages : un abattement sur les plus-values qui est le double au sein du PER par rapport à celui de l’assurance-vie. La somme capitalisée au sein de cette dernière est aussi considérée comme étant une prime de versement dans un PER, ce qui donne lieu à la déductibilité du montant pour alléger l’assiette imposable de l’épargnant
parmi les inconvénients : une fois que l’assurance-vie est transférée dans le PER, elle ne peut plus être récupérée et ce, jusqu’au départ à la retraite. Seules les conditions exceptionnelles pour un retrait anticipé s’appliquent (décès, invalidité, surendettement, fin de la perception aux allocations de chômage, cessation d’une activité non salariale). Attention également à bien se renseigner sur le rendement du PER avant le transfert : celui-ci doit être supérieur à celui de l’assurance-vie de préférence.